Découvrez les Joyaux de Dieu : le sermon de Charles Spurgeon sur la valeur inestimable du chrétien

Emerald Les Joyaux de Dieu Charles Spurgeon God's Jewels

Il y a quelque temps, la description des pierres précieuses dans des passages remarquables de la Bible m’a fascinée : le façonnage du pectoral en Exode 28, les écrits prophétiques en Ézéchiel 28.13, la description de la nouvelle Jérusalem en Apocalypse 21. En essayant d’en chercher la signification, je suis tombée sur ce merveilleux texte (sermon) de Charles Spurgeon, God’s Jewels – en français Les Joyaux de Dieu.

Cette prédication est tellement belle et puissante que j’ai eue à cœur de la traduire! Alors, voici un extrait de ma traduction en français. La prédication traduite est disponible en audio sur Il’taime. L’original en anglais est disponible sur le site Spurgeon Gems ici.

Malachie 3.17

“And they shall be mine, saith the LORD of hosts, in that day when I make up my jewels.”

« Et ils seront miens, a dit l’Éternel des armées, lorsque je mettrai à part mes plus précieux joyaux. » 
(Traduction française la mieux adapté : Bible Martin)

La traduction de la Bible Martin correspond le mieux au verset anglais dans ce contexte. Cependant, il est intéressant de comparer les versets (voir le comparateur biblique sur l’Evangile.com). Les suivantes sont les plus pertinentes :

  • Et au jour que je prépare, dit l’Éternel des armées, ils seront pour moi un trésor mis à part. (BAN) 
  • Et ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des armées, au jour que je ferai. (DBY)
  • Ceux-là seront un trésor pour moi, dit l’Éternel-Cebaot, au jour que je prépare. (TAN)
  • Bien particulier, mon bien particulier, mon propre bien. Ces gens m’appartiendront et me seront précieux. (SEM) 

Pour plus d’informations sur les différentes versions de la Bible je vous encourage à visiter Bibliorama.org.

Les Joyaux : ces fidèles trouvés parmi les incrédules

« Et ils seront miens, a dit l’Éternel des armées, lorsque je mettrai à part mes plus précieux joyaux. » (Malachi 3.17 – Bible Martin). Ces paroles ont été prononcées à une époque sans grâce, où la religion déplaisait particulièrement aux hommes, lorsqu’ ils se moquaient de l’autel de Dieu et disaient de son service : « Que c’est fatiguant ! », et demandaient avec mépris : « À quoi sert-il que nous ayons observé ses ordonnances ? ».

Pourtant, même ces nuits sombres n’étaient pas dépourvues d’étoiles brillantes. Bien que les grandes assemblées de la maison de Dieu ne fussent qu’une moquerie, il y avait tout de même des assemblées plus petites que Dieu contemplait avec plaisir. Bien que la maison du culte national fût souvent désertée, il y avait des cultes secrets de ceux qui « craignaient le Seigneur » et qui « se parlèrent l’un à l’autre », et notre Dieu, qui attache plus d’importance à la qualité qu’à la quantité, avait du respect pour ces deux et trois élus. Il « écouta et entendit », et il approuva tellement ce qu’il entendit qu’il en prit note et déclara qu’il le publierait. « Un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Eternel et qui honorent son nom » (Mal 3.16). 

Oui, et il a accordé une telle importance à ces individus cachés, « ces fidèles trouvés parmi les incrédules », qu’il les a appelés ses « joyaux » ; et il a déclaré qu’au grand jour, lorsqu’il rassemblerait sa « segullah » (mot hébreu pour possession, propriété, trésor particulier, dans Malachi 3.17) – son apparat, le trésor particulier des rois – il considérerait ces individus cachés comme plus précieux que les émeraudes, les rubis ou les perles. « Et ils seront miens », dit l’Éternel des armées, « lorsque je mettrai à part mes plus précieux joyaux dans mon coffret pour qu’ils y restent à jamais ». 

Nous allons essayer de comprendre cette métaphore des joyaux.

  • notre premier point verra que le peuple de Dieu est comparé à des joyaux 
  • notre deuxième, la mise à part (composition, préparation, l’assemblage, ou encore l’arrangement des joyaux)
  • notre troisième, le privilège d’être trouvé parmi eux. 

Le Seigneur compare son peuple à des joyaux

God's Jewels, les joyaux de Dieu, Charles Spurgeon

Les hommes sont à la quête de l’or, mais ils poursuivent le diamant avec encore plus d’ardeur. Lorsque cinq cents hommes travaillent pendant un an dans les mines de diamant du Brésil, la totalité du produit de l’année peut tenir dans le creux de la main ; et les princes donneront des principautés entières, ou troqueront les domaines de la moitié d’une nation afin de posséder un diamant particulier d’une rare excellence.

Depuis l’antiquité la plus lointaine, l’homme a toujours considéré les pierres précieuses. Des prix presque fabuleux ont été payés pour elles, et dans certains cas, les guerres les plus sanglantes ont été menées pour la possession de tel ou tel joyau réputé pour son éclat et sa taille.

Ne nous étonnons donc pas que le Seigneur, qui compare ailleurs les précieux fils de Sion à de l’or fin, les compare ici à des joyaux. Aussi peu estimés qu’ils soient par les hommes, le grand Evaluateur de bijou, le Seigneur Jésus-Christ, les considère comme précieux au delà de tout prix.  

Il était autant attaché à sa vie que nous le sommes à la nôtre, et pourtant il a donné tout ce qu’il avait, c’est à dire même sa vie, pour ses élus. Il a compté le prix de ses joyaux en gouttes de sueur sanglantes dans le sinistre jardin de Gethsémané ; son propre cœur s’est déversé, ruisselant d’un sang inestimable afin qu’il puisse racheter son peuple.

Nous pouvons comparer notre Seigneur à ce marchand qui cherchait de belles perles et qui, après avoir trouvé l’unique perle qui est son Église, dans sa joie, vendit tout ce qu’il posséda afin de se l’approprier. 

Dieu accorde une grande valeur à son peuple

Notre Dieu accorde une grande valeur à ceux qu’il appelle ses joyaux, comme nous pouvons le constater, non seulement par leur rachat coûteux, mais aussi par le fait que toute disposition n’est qu’une roue sur laquelle ils sont polis et perfectionnés. Ces roues remarquables, qu’Ezéchiel a vues, n’étaient qu’une partie de la machinerie du grand Lapidaire, par laquelle il taille les facettes de ses vrais diamants, et les prépare pour sa couronne, car n’est-il pas écrit que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » ?

Le Seigneur accorde une grande importance à son peuple. Non pas uniquement les riches présents dans son peuple, non pas uniquement les plus bienveillants, mais aussi les moindres et les plus indésirables parmi les croyants sont les joyaux de Jéhovah.

« Craindre le Seigneur » et « honorer son nom » sont des marques de piété très évidentes ; or, si nous nous montrons à la hauteur de ces marques, nous sommes chers à Dieu. Quand bien même nous ne posséderions pas de dons particuliers ni de grâces éminentes, quand bien même notre voix ne serait jamais entendue parmi les foules des villes opulentes, il n’en reste pas moins que si nous « honorons son nom » et que nos cœurs sont tournés vers le Seigneur Jésus, nous sommes précieux à ses yeux. 

Le Chrétien, dur et durable tel un diamant

Les joyaux représentent bien le Chrétien, car ils sont extrêmement durs et durables. La plupart des pierres précieuses peuvent abîmer le verre ; certaines pourront le couper alors qu’elles ne peuvent elles-mêmes être coupées par la lime la plus tranchante, et un grand nombre d’entre elles seront indemnes des acides les plus puissants.  

Le Chrétien est de ceux-là. Il a en lui un fondement incorruptible, sans tâche et destiné à durer éternellement.

A Pompéi et à Herculanum, les fouilleurs ont découvert des pierres précieuses en un excellent état de conservation, alors que les statues et les outils en fer ont été détruits. Les pierres précieuses ont la durée de la vie du monde et scintilleront tant que le soleil brillera ; la rouille ne les corrompt pas et la mite ne les dévore pas, bien que le voleur puisse pénétrer et les dérober.

Le chrétien est né d’une semence incorruptible, qui vit et demeure éternellement. Le monde a souvent essayé d’écraser ou de détruire les diamants de Dieu, mais toutes les tentatives de malveillance furieuse ont échoué. Tout ce que l’inimitié a jamais accompli n’a été, dans les mains de Dieu, que le moyen de montrer la valeur et l’éclat de ses joyaux. Le faux chrétien, qui n’est que du toc, cède sans tarder à l’épreuve ; il s’évapore en un petit gaz toxique de vanité, et c’en est fini de lui. Il suffit d’un peu de montée de persécution, et le chrétien artificiel – où est-il ? Mais le chrétien authentique, la vraie pierre précieuse, le joyau de choix de Dieu, survivra aux feux du temps, lorsque le jour de la dissolution rapide arrivera, il sortira de la fournaise sans aucune imperfection. 

Diamant Les Joyaux de Dieu Charles Spurgeon God's Jewels
Diamant sphere Les Joyaux de Dieu Charles Spurgeon God's Jewels
Diamant transparent Les Joyaux de Dieu Charles Spurgeon God's Jewels

Le Chrétien, le diamant éclatant de Dieu

Le joyau est apprécié pour son éclat. C’est l’éclat de la pierre précieuse qui, dans une large mesure, est la preuve et le test de sa valeur. Il est dit que les couleurs des bijoux sont les plus lumineuses que l’on connaisse, et qu’elles sont les plus proches des rayons du spectre (solaire) que l’on ait découvert jusqu’à présent. Il est certain qu’il n’y a aucune lumière comme celle qui est reflétée par le chrétien sincère. Le cœur renouvelé capte les rayons de lumière du Soleil de justice et les réfléchit, non sans une certaine réfraction, car nous sommes mortels, mais, tout de même, avec beaucoup de gloire, car nous sommes immortels et Dieu habite en nous. Voyez comme le diamant brille et scintille ! Il est de la plus haute qualité quand, sous certaines autres conditions, il est aussi sans trouble et sans tâche. Et oh ! Quand un chrétien est vraiment ce qu’un saint devrait être, quel éclat, quelle brillance il y a en lui ! Il est comme le Seigneur Jésus-Christ, humble bien que audacieux, enseignable bien que ferme, doux bien que courageux. Comme son Maître, il fait la volonté de celui qui l’a envoyé. Et bien que le monde méchant ne puisse l’aimer, celui-ci (le monde) ne peut que percevoir son éclat. 

Regardez Richard Baxter, à Eidderminster, (un théologien anglais non-conformiste du 17ème siècle) quel diamant éblouissant il était ! Il avait quelques taches, sans doute, mais son éclat était des plus surprenants ; même les blasphémateurs sur les bancs de bière ne pouvaient pas ne pas savoir qu’il était un esprit né du ciel. Nous pourrions citer des noms respectés dans toutes les églises chrétiennes, que vous reconnaîtriez immédiatement comme des diamants éclatants de Dieu, parce qu’ils ont si peu de l’opacité de la nature, mais tant de l’éclat de la grâce, qu’il faut être aveugle pour ne pas les admirer.

Le Chrétien reflète la beauté de Dieu

Les pierres précieuses sont les fleurs du monde minéral, la floraison des mines, les roses et les lys des cavernes de la terre. On n’a guère vu d’objet plus beau que le pectoral du grand-prêtre, incrusté des douze pierres précieuses, chacune avec son propre éclat, se fondant dans une harmonie de splendeur; et, bien que les artifices du luxe n’aient que peu d’influence sur les hommes à l’esprit sobre, je ne crois guère qu’il existe une seule personne qui soit complètement insensible à l’influence d’une couronne ornée de rubis, de perles, d’émeraudes et d’un éventail lumineux d’autres pierres précieuses. 

Il existe une beauté, une beauté divine et surhumaine, chez le chrétien. Il peut être modestement vêtu et misérablement logé, il peut être pauvre et son nom peut ne jamais être mentionné parmi les grands ; mais les bijoutiers n’apprécient pas moins une pierre rare en raison de son mauvais état. Mes bien-aimés, rien ne fait autant plaisir à Dieu, après la personne de son Fils bien-aimé, que la vue de l’un de ceux qu’il a rendus semblables au Seigneur Jésus.

Ne savez-vous pas que les fils de l’homme font les délices du Christ et que la sainteté, la patience, le dévouement, le zèle, l’amour et la foi de son peuple lui sont précieux ? La création tout entière n’offre pas de plus beau spectacle au Très-Haut qu’une assemblée de son peuple sanctifié, dans lequel il voit la beauté de son propre caractère s’y refléter. Puissions-nous, vous et moi, avoir abondamment de la « sainte magnificence » (Psaumes 96.6 bible Martin) qui nous est donnée par le Saint-Esprit ! Puisse le Seigneur nous regarder avec une divine complaisance, parce qu’il voit en nous les rayons du spectre solaire de son ineffable perfection ! 

Les chrétiens sont rares comme les joyaux

Les chrétiens sont comparables à des joyaux en raison de leur rareté. Il n’y a pas beaucoup de pierres précieuses dans le monde. Les plus petites sortes peuvent être plus nombreuses ; mais les plus rares, il y en a si peu qu’un petit enfant pourrait les écrire.

On ne connaît que six diamants de très grande taille (appelés parangons)  dans le monde. Le peuple de Dieu n’est qu’un petit nombre comparé à la multitude non régénérée, qui sont comme les galets dans le ruisseau. Le chrétien appartient, comme le rubis, le diamant et l’émeraude, à l’élite des choses créées. Ces pierres sont l’aristocratie des minéraux, et les chrétiens sont l’aristocratie des hommes. Ils sont les nobles de Dieu.

Le registre de l’Abbaye de Battle, l’avez-vous déjà parcouru ? Eh bien, cela n’a que peu d’importance. Il y a un meilleur registre, de loin, et si votre nom y est inscrit, cela aura infiniment plus d’importance pour vous. Dans le Livre du Jugement Dernier (le Domesday Book, le grand inventaire de l’Angleterre de 1086 réalisé pour Guillaume le Conquérant), y a-t-il un nom semblable au vôtre ? Peu importe qu’il y soit ou non. Il y a un véritable Livre du Jugement Dernier qui aura plus de valeur au jour du Jugement que ce Livre du Jugement Dernier (le Domesday Book) n’en a jamais eu parmi les fils de l’homme. Peu de sages selon la chair, peu de grands et de nobles y ont leur nom inscrit ; mais tous ceux qui sont inscrits dans le ciel sont, d’une autre manière, sages, grands et nobles, car Dieu les a rendus tels par sa propre grâce.

Peu nombreux sont les joyaux qui enrichissent les nations, et peu nombreux sont les saints qui brillent parmi les hommes. Le chemin du ciel est étroit, et le Sauveur dit avec tristesse : « il y en a peu qui le trouvent ». Il est une ville où la perle, le jaspe, l’escarboucle et l’émeraude sont des choses ordinaires. Ô belle Jérusalem, quand ces yeux verront-ils tes tourelles et tes sommets ? 

Un Chrétien, tel un joyau, est une production de Dieu

Il convient également de noter qu’un joyau est une production de Dieu. Des diamants ont été brûlés, d’autres joyaux ont été décomposés en leurs éléments, mais après les tentatives les plus laborieuses, aucun chimiste n’a encore réussi à fabriquer un diamant. Les hommes peuvent trancher le nœud Gordien, mais ils ne peuvent pas le renouer. Des vies ont été gâchées à essayer de produire des pierres précieuses, mais la découverte n’est toujours pas faite ; elles sont les productions secrètes de l’habileté même de Dieu, et les chimistes sont incapables de dire comment elles ont été produites, même s’ils en connaissent les éléments.

Ainsi, le monde croit savoir ce qu’est un chrétien, mais il ne peut pas le fabriquer. Tout le savoir du monde entier n’a pu découvrir le secret de la vie qui vient du ciel ; et tous les sacrements, les vêtements, les prêtres, les prières et l’attirail de la papauté ne peuvent créer un chrétien. « Oui, dit quelqu’un, nous prenons un peu d’eau et nous faisons d’un enfant un membre du Christ, un enfant de Dieu et un héritier du royaume des cieux ». Monsieur, vous vous faites menteur, et rien de mieux, en parlant ainsi, car il n’est pas en votre pouvoir, ni en celui d’aucun autre homme, de régénérer une âme par un acte quelconque, que ce soit avec ou sans eau. Vous ne pourrez jamais laver un silex assez longtemps avant de pouvoir le transformer en diamant.

Faire des joyaux pour la couronne du Christ est l’œuvre de Dieu, et de Dieu seul. Nous pourrions prêcher jusqu’à ce que nos langues deviennent muettes et les oreilles des gens deviennent sourdes, mais aucune âme vivante ne pourrait recevoir la grâce divine par notre seul discours ; l’Esprit doit accompagner la Parole, sinon c’est si grande perte d’haleine. Le Seigneur seul peut créer un enfant de la grâce, et un chrétien est tout autant un miracle que Lazare lorsqu’il est sorti du tombeau. C’est une œuvre toute aussi extraordinaire de créer un croyant que de créer un monde. 

Plusieurs sortes de joyaux

Il vaut la peine de noter, aussi, qu’il y a plusieurs sortes de joyaux. Vraisemblablement, il n’y a pas un seul rayon dans le spectre qui n’est pas représenté parmi eux, du blanc le plus pur du diamant, au rouge du rubis, au vert éclatant de l’émeraude, jusqu’au bleu du saphir. Ceci est de même avec le peuple de Dieu. Ils ne sont pas tous pareils, et ils ne le seront jamais ; toute tentative d’uniformité doit échouer, et cela est très normal qu’il en soit ainsi. Nous n’avons pas besoin de souhaiter d’être un en ce qui concerne l’uniformité, mais seulement dans le sens de l’unité ; car non pas juste un joyau, mais beaucoup de joyaux sont ajoutés sur une couronne. Cela importe peu si nous brillons avec le bleu du saphir, ou le vert de l’émeraude, ou le rouge du rubis, ou le blanc du diamant, tant que nous sommes dans le Seigneur le jour ou il « mettra à part ses plus précieux joyaux ». 

Les joyaux sont de toutes tailles, pourtant ils sont tous des joyaux. L’un d’eux est un Koh-i-Nor, une « montagne de lumière » (en persan), mais il n’est pas d’autant plus un diamant parce qu’il est plus grand, bien qu’il soit plus précieux. Et la plus infime de toutes les particules du diamant qui se dégage de la roue du lapidaire est faite de la même matière que le joyau le plus riche qui scintille dans la couronne du monarque. De même, ces Chrétiens qui n’ont que peu de foi et peu de raffinement, sont tout autant l’oeuvre divine que les plus brillants et les plus précieux dans la famille des croyants. De plus, ils seront dans le coffret quand les autres y seront, car il est dit à leur sujet, « Et ils seront miens, lorsque je mettrai à part mes plus précieux joyaux ». 

Et de plus, on trouve des pierres précieuses partout dans le monde. Dans les régions les plus glacées, au sommet des montagnes, au fond des mines, des joyaux on été découverts, mais ce sont dans les régions tropicales qu’ils seraient les plus nombreux. De même, les Chrétiens se trouvent partout. Béni soit le nom de Dieu! Les Esquimaux ont chanté les louanges d’Emmanuel dans les régions de la banquise éternelle, et les enfants du soleil ont appris à adorer le Soleil de Justice au milieu d’une zone torride. Mais c’est en Angleterre, la région tropicale de la grâce divine, le pays ou l’évangile est prêché dans nos rues (ndlr: surtout au temps de Spurgeon), que nous trouvons le plus de croyants, ainsi que dans quelques autres pays bienheureux qui, tout comme notre petite île, se trouvent sur la ligne équinoxiale du privilège de l’Evangile, où la grâce de Dieu a donné l’Evangile dans sa plus grande pureté. 

Partout où les joyaux on été trouvés, bien qu’ils diffèrent à certains égards, ils sont pourtant tous semblables dans d’autres aspects, et les rois s’en réjouissent et se plaisent à les utiliser comme ornements royaux. Ainsi, où que le Seigneur trouve ses précieux joyaux, à l’est ou à l’ouest, au nord ou au sud, il voit en eux quelque chose qui s’apparente, et il s’en réjouie. Notre Seigneur Jésus les considère comme ses véritables ornements, dont il se pare comme un fiancé se pare de sa parure, et comme une fiancée se pare de joyaux. Dieu se réjouit des chrétiens, d’où qu’ils viennent. Même s’ils parlent des langues différentes, même si la couleur de leur peau varie, ils sont toujours très, très précieux à ses yeux, et ils lui appartiendront au jour où mettra à part ses joyaux. 

La mise à part des joyaux de Dieu  

Nous ne sommes pas encore arrivés au jour de la mise à part (la composition, la preparation, l’assemblage, l’arrangement) des joyaux, car certains d’entre eux sont encore cachés et non découverts.

Il est certain que de nombreuses pierres précieuses seront encore trouvées. Les chasseurs de diamants les recherchent en ce moment même dans les cavernes de la terre et lavent le sol des mines pour les trouver.

Beaucoup d’élus de Dieu ne sont pas encore révélés. Les missionnaires des pays païens s’efforcent de les découvrir dans le bourbier de l’idolâtrie. Mon travail quotidien et ma vocation sont ceux d’un chasseur de joyaux, et ce pupitre est l’endroit où j’essaie de séparer ce qui est précieux de ce qui est ignoble. Les enseignants de l’école du dimanche et les autres travailleurs sont aussi des chasseurs de diamants ; ils s’occupent de pierres précieuses bien plus précieuses que des millions d’or et d’argent.

Oh, que tous les chrétiens soient des chercheurs d’âmes, car il y a un grand besoin de toutes les mains, et c’est un travail qui récompense grandement l’ouvrier. Tous les élus ne sont pas encore sauvés. Des multitudes rachetées par le sang doivent encore être rassemblées. Oh, que la grâce nous soit donnée de les rechercher avec diligence ! En raison de l’absence de tant de bijoux du Seigneur, « la mise à part » des joyaux n’a pas encore eu lieu, mais le moment de le faire se rapproche. 

Les saints dans la main du lapidaire

Beaucoup de joyaux sont trouvés, mais ils ne sont pas encore polis. Ce sont des pierres précieuses, mais ce n’est que récemment qu’elles ont été extraites de la mine. Lorsque le diamant est découvert pour la première fois, il brille peu ; vous pouvez voir qu’il s’agit d’une pierre précieuse, mais il faudra peut-être en tailler la moitié avant qu’elle ne brille de toute sa splendeur. Le lapidaire doit la martyriser sur sa roue, et plusieurs centaines de frappes doivent être faites avant d’atteindre la perfection. Dans certains cas, des milliers de frappes ont été dépensées avant que le diamant n’atteigne sa pleine excellence. Il en sera de même pour un grand nombre du peuple du Seigneur ; ils sont justifiés, mais ils ne sont pas complètement sanctifiés. La corruption doit être soumise, l’ignorance supprimée, l’incrédulité coupée, la mondanité enlevée, avant qu’ils puissent être placés sur la couronne du grand Roi ; c’est pour cela aussi que le Roi tarde et que ses joyaux ne sont pas « mis à part ».  

Un grand nombre de pierres précieuses du Seigneur ne sont que partiellement polies ; en fait, il n’y en a pas encore de parfaites sur la terre. Ici, ce n’est pas le pays de la perfection. Certains en rêvent, mais leurs prétentions ne sont qu’un rêve. Nous avons entendu certains dire qu’ils étaient parfaits, mais ils n’étaient pas parfaits dans la vertu de l’humilité, sinon ils ne se seraient pas vantés d’une manière aussi vaine et glorieuse. Les saints sont encore dans la main du lapidaire. Le Maître enlève d’abord un angle, puis un autre, et élimine beaucoup de choses que nous avons follement chéries ; mais grâce à ce processus de découpage, nous brillerons bientôt d’un éclat glorieux, de sorte que ceux qui nous ont connus sur terre s’étonneront de voir la différence au ciel. Peut-être que cela fera partie de la joie des cieux, de reconnaitre notre conquête sur le péché, de voir comment la main divine a répandu une gloire et une beauté sur de misérables pauvres pierres de la terre. 


*Merci de lire et de me soutenir ! Si vous êtes édifié(e), n’hésitez pas à ajouter un commentaire. Je travaille à publier du contenu anglais et français sur mon blog; pour tout contenu français, visiter la catégorie ‘French‘ de mon blog.

En Christ.


Cet article a 2 commentaires

  1. samuel

    Gloire au Seigneur Jesus

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.