Du pupitre de l’église aux coulisses de l’obscurité spirituelle, ce témoignage est bouleversant. Cet ex-faux pasteur avoue avoir dirigé son ministère en invoquant des forces occultes, trompant ses fidèles avec une assurance glaçante. Entre manipulation spirituelle et usage de pouvoirs secrets, sa confession révèle une infiltration troublante dans un lieu censé mener à la lumière de la vérité en Christ. Ce récit soulève une question dérangeante : jusqu’où l’imposture peut-elle aller dans la maison de Dieu ?
La mafia de l’église
Voici la transcription en français d’une interview de Makhado Ramabulana, pasteur et auteur de Church Mafia : Captured by Secret Powers (La mafia de l’église : capturé par des puissances secrètes). Son témoignage a été légèrement adapté pour les besoins de cet article, tout en conservant l’authenticité de son interview.
Makhado dévoile publiquement son implication passée dans la sorcellerie et les sociétés secrètes, alors qu’il cherchait à faire croître son église et son ministère en recourant à des pouvoirs occultes, c’est-à-dire sataniques. Il y expose les pratiques utilisées par de nombreux « grands pasteurs » et « prophètes » à la tête de grandes églises.
La grâce de Dieu, Makhado a été libéré de cette emprise et il utilise à présent son expérience pour sensibiliser l’Église et aider les chrétiens à faire preuve de discernement spirituel.
Ce témoignage devrait nous secouer. Et si les phénomènes qui se manifestent dans les églises d’aujourd’hui n’étaient pas la puissance de Dieu, mais une grande tromperie spirituelle ? Soyons avertis !
Pourquoi ce témoignage ?
Je partage ce témoignage parce que c’est une réalité : de nombreuses églises et pasteurs aux pouvoirs occultes existent vraiment, et ceci devant nos yeux. Même si ces événements et pratiques sont fréquents en Afrique, ils ne s’y limitent pas. Des églises africaines les propagent dans d’autres pays, et de nombreux pasteurs occidentaux voyagent en Afrique pour y puiser de la puissance.
Je partage ce témoignage, car j’ai vécu l’expérience de ces ministères (voir mon témoignage). Je peux témoigner qu’une fois qu’on a été « touché » (séduit) par cette puissance et qu’on est convaincu qu’il s’agit de Dieu, il est très difficile de sortir de ce genre d’église. Sous l’influence de ces prophètes et pasteurs, les gens deviennent captifs de puissances occultes qui les emprisonnent mentalement et spirituellement. Ce n’est que par la grâce de Dieu, et par une recherche sincère et l’étude de la Parole qui nous aide à discerner le vrai du faux, qu’on peut en être libéré.
Je partage ce témoignage parce que l’histoire de Makhado est libératrice. Parmi d’autres, sa confession m’aidé à comprendre et à dissiper la confusion face à tout ce que j’ai vu et vécu ; elle est devenue une partie intégrante de mon cheminement hors de la deception vers la liberté spirituelle et la saine doctrine.
Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.
Jean 8.32

Si vous êtes en quête de miracles, de guérisons, de prophéties ou de l’onction, posez-vous les bonnes questions tandis que vous lisez ce témoignage.
Que le Seigneur vous fasse connaître pleinement sa volonté, en vous donnant par le Saint-Esprit une entière sagesse et un parfait discernement.
Colossiens 1.9
Pouvoirs occultes dans la maison de Dieu :
témoignage inédit d’un ex-faux pasteur
Contexte : une éducation chrétienne et une formation théologique
Je m’appelle Makhado Sinethumule Ramabulana. J’ai grandi dans une famille chrétienne : mon père et ma mère étaient tous les deux pasteurs. Je suis allé au Collège biblique et j’ai étudié la théologie. J’avais une passion pour la prédication de la Parole de Dieu ! Il n’était pas question de notoriété à ce moment-là, cela n’avait rien à voir avec ce que l’on voit aujourd’hui. Ce qui comptait, c’était de répondre à l’appel de son propre cœur. Vous vous sentiez comblé lorsque vous faisiez ce pour quoi vous êtes né.
Lorsque j’étais en troisième année de formation biblique à Pretoria, quelque chose en moi me dit : « Tu dois fonder une église à Pretoria ». Ma formation théologique s’est déroulée à Soshanguve, dans le cadre de la Apostolic Faith Mission [une mission implantée par des évangélistes américains, dont John G. Lake, en 1908, à la suite du « réveil » pentecôtiste d’Azuza Street, en Californie, en 1906].
J’étais très jeune, je n’étais pas encore marié, et j’avais cette foi que j’allais fonder une assemblée à Pretoria, dans le Central Business District.
Jeune et zélé pour la croissance de l’église
À cette époque, j’avais cette pression de penser qu’en prêchant, je remplirais les chaises. Vous savez, parfois vous vous fiez trop à votre propre don. Vous pensez que parce que vous êtes doué pour parler, ou que vous êtes doué pour prêcher, et que si vous prêchez, vous remplirez les chaises de monde. Or, ce n’était pas le cas, puisque les chaises étaient vides.
Et le problème est apparu quand j’ai commencé à voir que d’autres ministères avaient leur propre surplus. Chaque dimanche, c’est le débordement, les gens viennent en grand nombre. Mais nous faisions ce que je pensais être juste, selon ce que la formation biblique nous a enseignés : il faut jeûner, il faut vivre une vie sainte, il faut rester focalisé. J’ai suivi toutes les recettes, mais quand je voyais le résultat, ce n’était pas ce que j’attendais.
C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me dire : « Vous savez quoi ? Je vais inviter ces gens ». Parce que dans le ministère, c’est comme une ligue de football. Il y a les amateurs, les semi-professionnels et les professionnels qui sont au sommet. J’ai donc réalisé que j’étais dans la ligue des amateurs, là où personne ne vous connaît, peu importe votre puissance, combien vous jeûnez, la révélation que vous apportez, on vous dit simplement : « Oh, qui êtes-vous, d’où venez-vous ? ».
Associations et concurrence au sein du ministère
J’ai alors essayé de m’associer à ceux qui avaient un nom dans le ministère. J’ai commencé à leur acheter leur amitié, en devenant leur ami. Vous savez, c’est parfois très coûteux. Vous devez faire certaines choses pour ces gens, afin d’être à la hauteur. Quand j’étais sur place, je les ai invités à assister aux culte. Et quand ces gens viennent, ils attirent des foules.
Pour la première fois, j’ai vu la fréquentation de l’église augmenter. Mais rappelez-vous que lorsqu’on parle de croissance de l’église, on ne parle pas de chiffres, mais de maturité spirituelle : c’est cela qui compte pour l’église. Mais à cette époque, je pensais que le chiffre représentait cette croissance.
Au cours de cette période, je luttais contre l’esprit de compétition qui m’animait. Vous savez parfois, vous laissez l’ennemi entrer en vous. Vous voulez être celui qui est en vue, qui a la cote dans le secteur, que tout le monde parle de vous. C’est là que l’orgueil est entré en moi. Il s’est glissé dans mon esprit sans que je m’en rende compte. Je cherchais à être plus grand que ce pour quoi Dieu m’avait appelé.
La « réussite » dans le ministère
J’ai commencé à me lier d’amitié avec ces gens-là. La plupart de mes nouveaux amis ne venaient pas de l’Afrique du Sud. J’étais plus proche des Nigérians. Je me suis rapproché d’eux parce que je voyais qu’ils symbolisaient « la réussite dans le ministère » : ils conduisaient de belles voitures. Ils avaient ce sens de l’autorité, leurs églises étaient grandes ! Et certains d’entre eux avaient de grands titres. J’ai donc pensé qu’en m’associant à eux, je serais également élevé…
Un jour, alors que je parlais avec un autre prophète, je lui ai dit : « Homme de Dieu, je veux vraiment le pouvoir que tu as. J’ai besoin de l’onction » …
Vous savez, à l’école biblique, on évoque Élie et Élisée. Si vous servez celui-ci, si vous cirez ses chaussures, si vous lavez sa voiture, si vous portez sa Bible, ce qu’il a viendra sur vous. C’est ce que j’ai fait. Je me suis rapproché d’eux.
Des modes de vie pleins de péché
Mais il y a une chose que j’ai découverte, et qui m’a ébranlé à l’époque : leur mode de vie est rempli de péché. La plupart de ces puissants prophètes et pasteurs ont l’air parfaits de loin, mais quand vous vous approchez d’eux, vous découvrez qu’ils sont remplis de péché. Ils ont l’air saints. Ils sont très respectés. Mais en m’approchant d’eux, je me suis mis à adopter leur style de vie. Ils avaient l’habitude de boire. C’était leur style de vie. Ils avaient l’habitude de commettre l’adultère et d’avoir une multitude de petites amies.
Et donc voilà quelqu’un qui a beaucoup de petites amies et qui, lorsqu’il monte au pupitre, prêche le feu. Je ne comprenais pas de quel genre de feu il s’agissait. Mais les gens criaient et ressentaient l’onction. Mais quand on se rapproche d’eux, on se rend compte qu’ils ne servent pas le Dieu que nous servons.
Ils m’ont dit : « Pour avoir ce que nous avons, nous devons vous emmener au Nigéria. » À ce moment-là, j’avais fini par adopter leur style de vie, alors que j’étais marié.
C’est là que je tiens à remercier Dieu pour ma femme, qui m’a soutenu pendant toutes ces années. Si elle avait été une autre personne, j’aurais pu être ici en tant que divorcé ou père célibataire. Mais parce qu’elle a cru en moi et qu’elle a compris que ce que j’ai vécu était un cheminement, elle a surmonté toutes les épreuves. À cette époque, j’avais beaucoup de petites amies, alors que j’étais pasteur. Mon style de vie n’était pas bon. J’ai fait honte à mon père et à ma famille.
À ce moment-là, je refusais catégoriquement que quoi que ce soit me pousse à vivre en accord avec Dieu. Et ça ne s’arrête pas là, puisque c’est là que j’ai décidé d’aller, au Nigéria.
Le savon noir
Avant notre voyage au Nigéria, ils m’avaient déjà donné un savon, en me disant de l’utiliser pour aller à l’église. Il s’agissait d’un savon noir emballé dans du plastique. Il sentait très mauvais. Ils m’ont dit que je devais me baigner avec ce savon le samedi à midi.
Je devais prendre une bassine, la remplir d’eau, et de me baigner dedans. Ils m’ont dit de commencer par le sommet de la tête, car c’est là que se trouve mon destin. Et lorsque je prenais le savon, je le frottais sur ma peau et sur ma tête, et je devais prononcer des paroles que je voulais voir s’accomplir.
Et donc, en tant que jeune personne avide de pouvoir, une chose que je n’arrêtais pas de répéter était : « Je veux que les gens tombent. Je veux que les gens tombent. Je veux que les gens tombent ! » C’est ce qui, selon moi, symbolisait le pouvoir au sein du ministère. Je priais et je disais que je voulais que les gens tombent lorsque je les touchais, que les gens tombent et roulent lorsque je soufflais. C’est ce genre de pouvoirs qui m’ont poussé à rechercher des pouvoirs occultes afin de pouvoir les utiliser dans la maison du Seigneur.
Donc, le lendemain matin, je me suis rendu à l’église. J’y suis allé après avoir suivi ce rituel.
Vous savez, à cette période, quand on entrait dans l’église, on arrivait très tard. On ne participait pas à leur louange. Vous ne commencez pas par l’intercession parce que vous n’appartenez pas à leur groupe spirituellement. Une fois que vous faites partie de l’occultisme, vous ne vous connectez pas avec le corps du Christ, parce qu’il y a certaines règles qu’ils vous donnent pour vous dire à quel moment vous devez monter au pupitre. C’est à ce moment-là que vous arrivez avec votre force. Vous n’avez donc pas besoin de venir dès le début pour commencer le culte.
À mon arrivée, ils entonnaient un chant, et j’ai stationné la voiture. Quand la voiture se garait, tout le monde s’excitait et disait « le pasteur est là ! ». Lorsque je suis entré dans la salle, ils ont applaudi. Ils ne savaient pas que j’avais utilisé le savon noir. Ils me considéraient comme un homme de Dieu. Mais ils ignoraient que des esprits maléfiques me suivaient en secret.
Je suis monté au pupitre, j’ai pris le micro et j’ai commencé à prier en disant : « Touche-les, touche-les ! ». Immédiatement, après avoir dit : « Touche-les », j’ai demandé : « Protocole, protocole ! Où êtes-vous ? ». Vous savez, vous créez cette atmosphère et vous dites : « Protocole ! Protocole ! Allez, bougez-vous ! Protocole ! ». Dans les deux minutes qui ont suivi, les gens ont commencé à crier et à tomber par terre. Pour moi, ce savon noir était clairement efficace.
Alors parfois, quand nous voyons toutes ces choses qui se passent dans nos églises, dans le corps du Christ, nous pensons que c’est la puissance de Dieu. Mais j’aimerais vous dire que ce que j’ai vécu ne représentait pas la puissance de Dieu.
L’huile
À partir de ce moment-là, quand j’ai vu que ça marchait, ils m’ont aussi donné de l’huile à utiliser. C’est l’huile que l’on ouvre et sur laquelle on déclare tout ce que l’on veut. C’étaient le genre de choses que j’utilisais avant de partir au Nigéria.
Première initiation occulte au Nigéria : Les sacrifices de l’Ifá
Le moment était venu de me rendre au Nigéria. J’ai utilisé toutes mes économies, car je devais aussi payer celui qui m’y emmenait puisqu’il était le pasteur originaire de ce pays et il me conduisait à l’occultisme. C’est une sorte de fraternité de pasteurs, de prédicateurs et de prophètes du monde entier qui se réunissent là pour acquérir leurs pouvoirs.
Le lendemain matin, nous devions nous rendre dans un village dans lequel j’ai été initié à l’Ifá. L’Ifá est une tradition spirituelle principalement répandue au Nigéria, où les gens adorent l’Ifá comme un dieu. Il s’agit d’un esprit ou d’un démon qu’ils adorent.

Quand nous sommes arrivés, ils ont consulté le prêtre Ifá [Babalawo]. Après quelques incantations, il a pu prédire certains éléments de ma vie. J’ai été convaincu et j’ai pensé qu’il allait m’aider. Ensuite, ils ont procédé au rituel. Ils m’ont dit que, pour sceller le pacte, je devais acheter certaines choses, comme une chèvre, un poulet ou de la volaille, mais aussi d’autres choses. Ils m’ont alors emmené dans un tonneau bouillant, qui était en feu et rempli d’eau, jusqu’à ébullition. Alors que la vapeur en sortait, je l’ai vue et je l’ai touchée. Ils m’ont alors emmené et placé à l’intérieur de ce tonneau bouillant, mais soudain, lorsque j’ai touché l’eau, elle était froide. Ils l’ont fermé et ont fait quelques incantations. Après, ils m’ont amené devant plusieurs dieux.
1. Le dieu du tonnerre
Ils m’ont amené auprès du dieu du tonnerre [appelé Shango]. Voilà l’explication de pourquoi les gens dans l’église parlent du « dieu du tonnerre ». Si vous entendez le prophète crier « le dieu du tonnerre », je sais de quoi ils parlent, parce que ce n’est pas le Dieu du Ciel. Le dieu du tonnerre est celui auquel, lorsque vous lui offrez un sacrifice, vous dites que tout ce que votre ennemi vous a envoyé doit retourner à l’envoyeur. C’était le genre de rituel dans lequel je devais accomplir toutes ces choses et prononcer ces paroles : « Retour à l’envoyeur».
Chaque fois que vous entendez ce genre de prières, où quelqu’un crie « retour à l’envoyeur ! », demandez-vous, dans la Bible, sur quel verset et sur quels enseignements ce genre de doctrine se repose-t-elle ? Parce que le retour à l’envoyeur est généralement pratiqué par des personnes qui pratiquent l’occultisme.
2. Le dieu du fer
Lorsque nous sommes allés voir le dieu du fer [appelé Ogun], ils ont sacrifié un chien. C’est pourquoi, lorsque je vois des gens manger du chien dans une église, je sais que c’est ce qui a été sacrifié au dieu du fer. Ils ont sacrifié un chien en l’honneur du dieu du fer, et j’ai dû manger du chien à ce moment-là.
3. L’esprit de l’eau
Nous sommes ensuite allés vers l’esprit de l’eau ; dans une rivière, où je devais prendre des cauris et des coquillages, auxquels je devais parler. Il y avait un autre que je devais emporter partout avec moi et déposer dans mon sanctuaire, chez moi.



Retour en Afrique du Sud
De retour en Afrique du Sud, ils m’ont dit que la première chose à faire avant d’aller à l’église était d’aller à la rivière située à proximité de Soshanguve. C’est là qu’était située l’église. Je devais introduire les esprits du Nigéria avec ceux de ce lieu dans le ruisseau. Je me suis donc rendu au ruisseau, j’ai parlé et j’ai dit que je voulais que cet esprit m’aide à remplir l’église.
La tête d’un cochon
[Au Nigéria], ils m’avaient également donné la tête d’un cochon que je devais enterrer dans mon église, et nous l’avons enterré. Et vous savez quoi ? En moins d’un mois, nous avons vu beaucoup de gens venir à l’église. Ils m’ont dit que lorsque le cochon commencera à pourrir, les vers qui en sortiront seront le nombre de personnes qui viendront à l’église. [dans son livre, Makhado explique comment il a du voyager avec cette tete de cochon].
Vous pouvez demander à n’importe qui à Soshanguve, il vous dira que le dimanche matin, la circulation était bloquée pour se rendre à notre église. Sur la route, il y avait des gens vêtus de blanc : c’était la foule qui se rendait à l’église. Alors, j’ai su au plus profond de mon cœur que ces gens n’étaient pas là pour la Parole de Dieu, mais qu’ils étaient guidés ici par des pouvoirs obscurs.
Un des signes qui montrent que les gens ne sont pas ici pour la Parole de Dieu, c’est qu’ils n’ont pas besoin de la Parole de Dieu, ils ont besoin de miracles et de prophéties. Quand vous prêchez l’Évangile, ils dorment.
La prédication portait sur les prophéties, les miracles et les guérisons.
C’est pourquoi, à cette époque, je n’ai invité aucun prédicateur. Il n’y avait que moi. Je veillais à ne pas contredire mon évangile. Ma prédication ne portait pas sur le Christ, mais sur les miracles et les guérisons. Et au moment où je me levais pour dire : « Est-ce que je peux prophétiser ? », devinez ce qui se passait : toute la salle tremblait. Tout le monde se levait et me demandait de prophétiser. Mais quand vous prêchez la Parole de Dieu, ils dorment. Mais quand vous demandez si vous pouvez prophétiser, ils se lèvent tous, parce que les esprits les y ont incité.
Ne vous laissez donc pas duper lorsque vous voyez des foules importantes : demandez-vous ce qu’elles recherchent. Vous saurez alors s’ils sont de Dieu. En effet, beaucoup de gens qui remplissent les stades, les arènes, sont là pour les prophéties et les miracles. Et le diable peut faire des prophéties. Dans le livre des Actes, vous vous souvenez de la jeune femme qui utilisait l’esprit de Python : elle prédisait, prophétisait et invoquait un mauvais esprit. Elle est venue voir les apôtres et ils l’ont réprimandée.
Beaucoup de chrétiens remplissent les chaises où ils sont liés à des principautés spirituelles.
L’argent donné à l’autel des démons
J’avais plusieurs bureaux de consultation où les gens venaient me voir. Ils devaient payer une certaine somme pour cela. La raison pour laquelle ils devaient payer, c’est que l’argent que je recevais était destiné à l’autel. C’est pourquoi vous devez faire attention à l’endroit où vous donnez votre argent. Ils me donnaient de l’argent pour des consultations et je le mettais sur ces dieux, ces esprits. L’argent devait y être déposé. Ainsi, la personne qui a donné de l’argent continuera à le faire.
C’est la raison pour laquelle les gens sous emprise occulte pensent uniquement à donner à cette église en particulier, car ils sont donnés à cet autel.
J’avais des bureaux. Je vendais de l’huile, de l’eau, des bougies, etc. – tout ce qui me venait à l’esprit ou que je voyais dans la Bible. Si c’était de l’huile, je l’apportais et je la présentais comme une doctrine. Si c’était de l’eau, je l’apportais et en faisais une doctrine. Voilà comment je généralisais mon activité pour gagner plus d’argent.
La soif de pouvoir : autres initiations occultes
Le problème, c’est qu’une fois que l’on accède à ce pouvoir, on veut devenir encore plus puissant.
Le pouvoir vous pousse à rechercher toujours plus de pouvoir. Vous n’êtes jamais satisfait de ce que vous avez. Vous voulez surpasser les autres prophètes à Pretoria, dans votre secteur. Je me souviens que je voulais augmenter mon propre pouvoir.
1. Le Zimbabwe
On m’a alors présenté un homme au Zimbabwe capable de retirer des choses du corps des gens. Je ne crois plus en ces choses, car je sais qu’il n’existe pas de telles choses, comme par exemple un serpent qui vivrait à l’intérieur de votre corps. Nous savons que les serpents vivent dans les zoos, et votre corps n’est même pas un zoo. Comment un serpent pourrait-il vivre dans votre corps ? C’est ce que nous faisions à l’époque. J’avais l’habitude de faire ce genre de choses. Je sais comment cela se pratique.
Donc, l’homme m’a emmené et m’a dit : « Allons au Zimbabwe, où tu seras initié ». Nous sommes donc arrivés au Zimbabwe et ils m’ont dit : « Tu es arrivé au bon moment. Nous venons d’avoir un enterrement, tu vas utiliser l’esprit des morts. Vous savez, ce ne sont que des démons qui portent des titres et des noms différents. Ils ont alors dit : « Nous allons utiliser l’esprit des morts. » Nous avons attendu minuit et ils ont indiqué : « L’heure est venue. » Vous savez, quand ces gens arrivent, ils vous demandent de faire quelque chose. Et si vous décidez de vous arrêter en plein milieu, ils vous disent que vous finirez soit par devenir fou, soit par perdre la vue, ou que quelque chose de mauvais va vous arriver.
Ils sont venus au milieu de la nuit et ont déclaré : « C’est le moment. » Allez-y. Il m’a dit : « Enlève tes vêtements », et j’ai dû me déshabiller. Ils m’ont donné un linge blanc et nous sommes sortis. Il faisait très sombre. Lorsque nous sommes arrivés près de la tombe, ils m’ont demandé d’enlever le linge, car je devais être complètement nu. J’ai du tout enlever, j’étais entièrement nu. Ils m’ont ensuite dit que je devais m’allonger sur la tombe, complètement nu. Tandis que je m’allongeais, ils m’ont dit qu’ils me mettaient en contact avec l’esprit des morts. Je me suis couché et ils sont partis en disant : « Nous viendrons te chercher. »
J’avais peur que si la communauté me voyait dans cet état, elle déclarerait : « Nous avons trouvé un sorcier ». Vous pouvez imaginer un homme nu sur une tombe, un homme sain d’esprit ayant bien grandi, mais vous êtes ici, un ressortissant sud-africain. Vous pouvez imaginer la question : « D’où venez-vous ? — Je viens d’Afrique du Sud. » Vous ne parlez pas leur langue, vous parlez peut-être le sotho ou le venda. Ils se demanderont alors comment vous êtes arrivé ici et imagineront toutes sortes d’histoires. Ils penseront sûrement que vous êtes arrivé avec un balai ou un hybride, comme on dit.
Telle était la situation. Mais soudain, la protection divine était également là. Personne n’est venu jusqu’à ce qu’un homme vienne me dire : « Maintenant, tu es fort. » Ils m’ont alors donné une fleur et m’ont dit que je devais la mettre dans mon bureau. Je devais y mettre des bonbons et verser du lait, car elle symbolisait l’esprit de l’enfant mort, de la tombe sur laquelle je m’étais couché.
Dans la maison où j’habitais à cette époque, j’avais une pièce dans laquelle personne n’avait le droit d’entrer. Dans cette pièce, j’y mettais toutes ces calebasses, tous ces pouvoirs, car j’avais compris qu’ils voulaient leur propre espace. De temps en temps, j’entendais un enfant pleurer dans la maison, pas mes enfants parce qu’ils dormaient, mais j’entendais le son d’un enfant qui pleurait. Je savais alors qu’il s’agissait de forces démoniaques provenant de l’endroit où j’avais acquis ces pouvoirs. C’est donc ce qui s’est passé. Et cela ne s’est pas arrêté là.
2. Le Mozambique
Je suis également allé au Mozambique. J’ai aussi été initié par un autre homme. Ils m’ont alors conféré ces pouvoirs. Vous savez, il fallait leur donner un nom. Je les ai donc appelés « par le feu, par la force ».
Il s’agissait de pouvoirs mâle et femelle. Ils m’ont dit que si vous prenez seulement un mâle, il couchera avec votre femme. Si vous prenez une femelle, elle couchera avec vous. Il faut donc les prendre tous les deux et leur donner un nom. Comme je les utilisais dans le cadre d’une église, j’ai dû leur donner un nom semblable à un nom d’église. Je les ai alors appelés « par le feu, par la force ». Ils sont arrivés, je les ai mis dans mon bureau.
La nuit où ils sont arrivés, j’ai eu une vision d’un petit homme qui m’a dit que je devais épouser une deuxième femme. Ils sont apparus dans mon rêve et m’ont dit qu’ils cherchaient une femme, une femme physique. Je devais donc épouser une autre femme. Et j’ai dit que je ne pouvais pas. Mon père me rosserait. Imaginez un peu devoir aller voir votre père, fils de pasteur, et lui annoncer votre intention d’épouser une deuxième femme. Il vous regardera, enlèvera ses lunettes et vous demandera : « Qu’est-ce que tu essayes de dire là ? ». Alors, j’ai contesté cela. Rappelez-vous, toute cette opération, je la faisais en cachette, je ne voulais pas que les gens le sachent, je ne voulais pas que ma femme le sache, je ne voulais pas que mes parents le sachent. C’était le genre de pièges que l’on m’a tendus.
3. La République Démocratique du Congo
[Ce passage est tiré de son livre et d’une autre interview].
Je me suis également rendu dans la forêt profonde de la RDC, sur une toute petite île, où j’ai été présenté à Baba Francis. Baba Francis est un vieil homme qui est un spiritualiste très connu sur cette île. Des personnes de tous les continents et de tous les milieux (politiciens, dirigeants, médecins, pasteurs, chefs d’État, rois et sportifs) qui ont des problèmes spirituels se rendent auprès de lui pour bénéficier de ses pouvoirs magiques. Nous avons voyagé pendant cinq jours (3 000 km) à motocyclette pour nous y rendre.
Je devais rencontrer celui qu’on appelait Mamba Mutu. Mamba Mutu était un nom secret, et il était interdit d’en parler ou d’évoquer cette créature mystique. Nous sommes allés à la rivière la nuit, c’était la pleine lune, nous pouvions voir au clair de lune. Ils ont fait quelques incantations et une créature est apparue, que nous pouvions voir bouger de loin, l’eau éclaboussant. Ils m’ont dit qu’ils invoquaient leur dieu, moitié humain, moitié crocodile. J’ai vu qu’il arrivait à une vitesse extrêmement puissante et qu’il se tenait derrière moi, dans mon dos. Il m’a baptisé en me plongeant dans l’eau, puis il m’a donné quelque chose qui ressemblait à un œuf. Je ne pouvais pas le regarder, parce que j’avais peur. Ils m’ont ensuite ordonné d’avaler l’œuf avec sa coquille. Ils ont fait d’autres incantations et la créature est partie. En l’entendant respirer, j’avais compris qu’il ne s’agissait pas d’un être humain. Quand il m’a tenu, j’ai vu qu’il ressemblait plutôt à un lézard avec des griffes.
Baba Francis m’a également initié au « rituel de l’argent », qui est similaire à « l’argent miraculeux » pratiqué dans de nombreuses églises. Le diable sait que les croyants sont prêts à croire tout ce qui semble convaincant. Si quelque chose est qualifié de miracle ou de saint, les gens croient que cela vient de Dieu. Si vous leur demandez comment cela est possible, ils vous regardent comme si vous étiez un démon et vous répondent : « Notre prophète dit que c’est un miracle de Dieu ».
Le bain rituel
À cette époque, ma femme n’était pas au courant de tout cela, mais elle était au courant de l’opération que je menais quand les gens venaient prendre ce que nous appelons le bain rituel. Vous savez, nous installons une baignoire et les gens viennent y prendre des bains sacrés.
Lorsqu’ils se rendent à un entretien, ils prennent ce bain. Des jeunes femmes et des femmes âgées qui souhaitent se marier et trouver un partenaire de vie viennent également prendre un bain sacré. Et les gens disaient : « Après avoir pris ce bain, j’ai vu un changement ». Mais pour être honnête avec vous, la question pourrait être : le pouvoir a-t-il fonctionné ? Et je vous répondrai que le pouvoir ne fonctionne pas, c’est votre foi. La foi de ces personnes a été détournée vers des mauvaises choses, et ils pensaient que cela fonctionnait. La foi que vous avez, si vous la mettez en Dieu, vous verrez les choses se produire.
Scandale, prison et liberté spirituelle
Je me souviens du jour où les policiers sont venus et m’ont dit : « Nous vous arrêtons pour mutilation ». À cette époque, à Soshanguve, il y avait beaucoup de cas de personnes coupant des parties de corps. La rumeur s’est donc répandue dans la région qu’il y avait un homme qui renforçait les hommes d’affaires et des églises, car beaucoup d’entrepreneurs et de pasteurs venaient pour des consultations. Beaucoup de médecins traditionnels venaient également consulter, et je leur transmettais des pouvoirs.
En effet, je connais des gens dont les églises sont encore là aujourd’hui à cause de ce que je leur ai transmis, parce que j’ai donné des pouvoirs à des gens. Et dès que je suis sorti de prison, certains m’ont appelé directement pour me demander de ne pas mentionner leurs noms et leurs églises.
Ce matin-là, la police est venue et m’a demandé : « Êtes-vous Makhado ? » J’ai répondu que oui, et ils m’ont dit : « On vous arrête pour mutilation. » J’ai été menotté et emmené au poste de police de Soshanguve, où la nouvelle a fait le tour des journaux. Ils sont venus, ont réalisé des reportages dans les journaux et à la télévision, et ont diffusé l’histoire. Je me souviens très bien de l’instant où j’ai franchi le seuil de la cellule. Ils m’ont dit : « Nous vous emmenons à Kgosi Mampuru (la prison). Il n’y a pas de caution pour vous. » Nous y sommes ensuite allés et j’y suis resté environ trois mois, en attendant le procès.
En toute honnêteté, au fond de moi, je savais que je n’avais rien fait. Et dans cette période de l’attente du procès, j’ai pris conscience de mes erreurs. Je me souviens d’un homme dans cette prison. Il m’a dit : « Ce n’est pas un endroit pour les pasteurs. » Il s’est adressé directement à mon esprit, à ma raison d’être. Vous savez, Dieu permet parfois à un prisonnier de vous parler de liberté, et c’est ce qui s’est passé.
Et en prison, il y a différentes églises. Il y a des assemblées issues d’initiatives africaines, comme la Zion Christian Church (église d’initiative africaine et l’une des plus grandes églises d’Afrique du Sud), ou encore les chrétiens Bazalwane (les pentecôtistes africains d’Afrique du Sud). J’ai dû assister à un sermon au cours de laquelle l’un des prisonniers prêchait à tous les autres. Pendant qu’il prêchait, j’ai levé la main et j’ai dit : « Je veux accepter Jésus-Christ à nouveau. » Et c’est là que mon changement total a commencé.
La sortie de prison
Je suis sorti de prison et on m’a acquitté de l’affaire. Rappelez-vous que cette affaire concernait la communauté. Les gens sont venus en masse vers le tribunal. Lorsque je me présentais au tribunal, la police a dû fermer la route parce que les gens venaient, brûlaient des pneus et scandaient mon nom. Tout le monde hurlait. Tout le monde connaît cette histoire.
Quand le juge m’a acquitté de l’affaire et qu’il a dit : « Nous ne trouvons rien, vous pouvez partir », vous pouvez imaginer la foule à l’extérieur… Je n’avais pas encore ma voiture, j’ai dû prendre un taxi. Je devais traverser une foule furieuse qui criait mon nom, mon sang, ma vie. J’ai prié : « Seigneur, protège-moi. ». Et pendant que je marchais, ils ne me remarquèrent même pas. C’est le vrai miracle dont j’ai été témoin : je suis passé devant eux. Ils criaient : « Makhado, Makhado ! Nous voulons Makhado ! ».
Je suis passé à travers, j’ai pris un taxi et je suis rentré chez moi. Le policier m’a alors appelé et m’a dit : « Vous devez faire attention parce que la communauté a l’intention de brûler votre maison ». Je me rappelle avoir appelé ma femme. J’étais très déprimé, très abattu. Vous imaginez ma situation : je venais tout juste de sortir de prison. J’ai dit à ma femme : « Dieu m’a délivré, mais voilà un autre problème. Nous ne pouvons pas arrêter ça, la communauté va venir brûler la maison ». Ils avaient dit qu’ils viendraient et qu’ils avaient loué un bus.
Mais une heure plus tard, j’ai reçu un autre appel de sa part. Il m’a informé que le bus avait crevé sur l’autoroute, tandis qu’ils étaient en chemin. J’ai alors dit : « Seigneur, je te remercie pour la puissance de protection dont tu nous entoures ». Parfois, lorsque nous prions, nous ne savons pas comment Dieu agit, mais Il nous protège. Nous ne pouvons pas voir le bouclier qui nous protège, mais il y a un bouclier et des anges autour de nous. C’est ainsi que j’ai vu la protection de Dieu.
Le rétablissement spirituel après la prison
Dès ma sortie de prison, j’ai décidé de mettre un terme à cette situation parce que ma vie était axée sur l’aide aux autres. Vous savez, j’ai réalisé qu’en aidant les gens, je détruisais ma vie, ma famille.
Une fois rentré chez moi, j’ai parlé à mes parents. Ils m’ont accueilli et ont prié pour moi. J’ai brûlé tous ces objets occultes. À partir de ce moment-là, j’ai décidé d’abandonner le ministère, car je me disais au fond de moi que j’avais échoué. J’avais failli à l’Évangile, j’avais failli au corps du Christ.
Et je suis resté à la maison avec mes parents, pour que, d’une part, je sois délivré et, d’autre part, réhabilité. Cette période de restauration a duré environ cinq ans, durant laquelle j’avais complètement quitté le ministère et travaillais comme chauffeur de camion.
Pendant cette période, alors que j’étais simplement assis, j’entendais des voix qui me parlaient. Je courais vers mon père et lui demandais : « Est-ce que tu m’appelles ? ». En l’espace d’une ou de dix minutes, je pouvais entrer dans la maison trois fois (parce que je vivais dans le logement à l’arrière), et je courais vers la maison pour demander : « Est-ce que tu m’appelles ? ». Mon père me répondait : « Non, je ne t’ai pas appelé. » Et ils ont compris que j’avais besoin de leur soutien.
Mais n’oubliez pas que la personne qui a besoin d’être délivrée ne doit pas être considérée comme le diable. C’est une victime. Toute personne souffrant de forces ou d’esprits démoniaques a besoin d’amour. L’amour est la clé. En effet, le diable essaiera de susciter le rejet parmi vos proches afin que les démons puissent renforcer leur emprise sur vous et détruire votre vie. L’amour que j’ai reçu de la maison de mon père, c’est cet amour qui m’a étreint. Et je me suis soumis à la prière. Ils ont prié pour moi.
L’église de Lebowakgomo m’a soutenue. Elle a cru en moi. Chaque fois que je les rencontrais, ils m’appelaient « Pasteur Makhado ». Vous savez, parfois, lorsqu’on appelle quelqu’un par son dessein, on lui rappelle qui il est. Peu importe ce qu’il traverse dans sa vie à ce moment-là. Mais ils m’ont appelé en référence à mon dessein. Comme ils m’ont appelé ainsi, j’ai retrouvé le sens de ma vie. Et je me suis relevé.
Rétablissement dans le ministère et sous supervision
Je me souviens que j’étais plutôt audacieux et que j’ai dit : « Vous savez quoi ? J’y retourne ». J’ai alors écrit à la Apostolic Faith Mission pour leur demander de revenir, et leur dire que je voulais être accepté une fois encore. Et vous savez, l’église a mis du temps à répondre. Je pense que j’ai attendu un certain temps avant qu’ils ne me répondent. Lorsqu’ils ont répondu, ils m’ont renvoyé à la région où je devais à nouveau être encadré.
J’étais sous leur supervision. Le Dr TJ Skhosana était là, j’ai servi dans son église, l’Apostolic Faith Mission à Thaba Tshwane. J’y ai servi pendant environ un an. Après avoir servi sous sa supervision et s’être assuré que j’allais bien, j’ai reçu un appel de l’église de Sebokeng, au Gauteng. Elle avait passé une annonce pour dire qu’elle avait besoin de pasteurs, et donc j’ai été l’un de ceux qui se sont rendus sur place. J’ai passé l’entretien, ils ont répondu, ils m’ont accepté et m’ont proposé d’être leur pasteur principal. J’ai alors commencé à exercer mes fonctions de pasteur.
Je veux remercier Dieu pour cette merveilleuse église de Sebokeng qui a cru, qui s’est levée et qui a dit : « Nous croyons en cet homme ».
Je tiens également à remercier ma famille, notamment ma femme qui m’a soutenu, ainsi que mes enfants. Nous sommes bénis d’avoir trois beaux enfants. Je tiens à les remercier pour leur amour.
Voilà donc l’histoire de ma vie.

Avis et commentaire
Makhado a grandi dans le pentecôtisme et a reçu une formation biblique et théologique basée sur le pentecôtisme et le charismatisme, avec la croyance en la fonction des apôtres et prophètes contemporains, ce qui transparaît dans son témoignage. Malheureusement, le pentecôtisme produit souvent un christianisme mystique, tourné vers l’expérience, les miracles et les manifestations, en délaissant les piliers fondamentaux du péché et de la repentance. Ceci constitue une porte ouverte aux dérives spirituelles, voire occultes, comme ce qui s’est passé chez Makhado. En Afrique, le mélange entre la religiosité africaine traditionnelle et le pentecôtisme engendre de nombreuses fausses doctrines profondément ancrées dans les Églises.
Je tiens à reconnaître que, bien que Makhado reste attaché au mouvement pentecôtiste, son témoignage est sincère et transcende les dénominations pour bénéficier à l’ensemble du corps du Christ.
Dans son livre, Makhado a bien fait la part des choses et parle de la repentance. Il a depuis confessé son passé de faux prophète et présenta ses excuses au Corps du Christ à la radio et à la télévision nationale d’Afrique du Sud. Par le biais de son puissant témoignage, il dénonce maintenant les influences occultes dissimulées dans beaucoup de ministères en Afrique et dans le monde.
Gloire et honneur soient rendus au Seigneur Jésus-Christ qui cherche à avertir son Église.
Pour l’interview originale en anglais, voir Shocking truth of how i got Secret Powers as a Fake Pastor| I’ve Been Through The Most| Ps Makhado